La situation peut changer continuellement. Des informations actualisées et des réponses aux questions fréquemment posées sur le coronavirus sont disponibles sur le site de l'OFSP.
L'OFSP a mis en place des lignes téléphoniques pour les questions :
Déclaration de la commission des affaires cliniques (status au 01.02.2022)
Selon l'état actuel de nos connaissances, il n'y a aucune raison pour les patients d'interrompre leur traitement de base tant qu'il n'y a pas de suspicionune d'une infection active par le coronavirus (par exemple, toux, essoufflement et/ou fièvre ≥ 38ºC).
Selon la Recommandations relatives à la vaccination de rappel avec un vaccin à mRNA (état au 21.01.2022) une vaccination de rappel contre le COVID-19 est recommandée aux personnes suivantes complètement vaccinées contre le COVID-19 pour améliorer la protection directe et indirecte contre les formes graves de la maladie, notamment chez les personnes âgées, ainsi que contre les formes bénignes fréquentes dans tous les groupes d’âge :
- au personnel de santé en contact direct avec des patients et au personnel accompagnant les personnes vulnérables.
Compte tenu de la forte propagation attendue du variant Omicron, une vaccination de rappel (4e vaccination) hors étiquette est recommandée aux personnes à partir de l’âge de 12 ans présentant une immunodéficience sévère après l’immunisation de base (composée de 3 doses de vaccin à mRNA).
La vaccination de rappel est recommandée au plus tôt quatre mois après l’immunisation de base. Les doses de rappel administrées dans les six mois suivant l’immunisation de base le sont en dehors de l’autorisation délivrée par Swissmedic (utilisation hors étiquette, off-label). Il est important de se conformer au devoir d’information et, le cas échéant, les règles habituelles de responsabilité s’appliquent (cf. OFSP – utilisation hors étiquette ou off-label use).
Chez les personnes ayant contracté le COVID-19 plus de quatre mois après leur l’immunisation de base, l’infection fait office de rappel. Ainsi, aucune vaccination de rappel ne leur est recommandée pour le moment. Dans des cas spécifiques, une dose de rappel peut être recommandée aux personnes à partir de l’âge de 16 ans qui sont vulnérables ou particulièrement exposées (p. ex. personnel de santé) lorsque l’infection date de plus de quatre mois (cette recommandation se fonde sur le risque de réinfection de ces personnes avec le variant Omicron, qu’une vaccination de rappel récente permet de réduire grâce au taux élevé d’anticorps neutralisants).
La Confédération prend en charge les coûts pour les analyses des anticorps contre le SARS-CoV-2 si les analyses ont été :
La Confédération ne prend en charge les coûts que si les prestations sont fournies par des prestataires définis - voir à cet effet l'article 1.3.2, annexe 6 de l'ordonnance 3 Covid-19. Pour l'analyse des anticorps du SARS-CoV-2, elle prend en charge au maximum 96.50 CHF. Ce montant comprend les prestations et la part des coûts pour le prélèvement d'échantillons et l'analyse des anticorps contre le SARS-CoV-2.
Les frais qui ne sont pas pris en charge par la Confédération, soit parce que les conditions préalables ne sont pas remplies, soit parce que des frais supplémentaires sont engagés (tel que supplément de nuit, d’urgence ou de jours fériés, transmission par téléphone du résultat du test et prestations en l’absence du patient, sont à la charge du patient. Le patient doit en être informé avant le test, sinon le médecin court le risque de devoir supporter lui-même les coûts non couverts par le gouvernement fédéral. Voir aussi "Fiche d'information - réglementation de la prise en charge de l’analyse pour le SARS-CoV-2 et des prestations associées" du 16.02.2022 (actuellement disponible uniquement en allemand) / Coronavirus : réglementations de l’assurance-maladie.
Selon les recommandations de vaccination avec des vaccins à ARNm contre le COVID-19 (état au 21.02.2022), les personnes qui sont sous un traitement immunosuppresseur léger (p.ex. biologiques bloquant une cytokines), développent en général des anticorps protecteurs après une vaccination complète.
Pour les personnes qui sont sous un des traitement immunosuppresseurs suivants au moment de la vaccination contre le COVID-19 :
ainsi que pour les personnes
Personnes âgées de 30 ans et plus : il est recommandé de recevoir trois doses du même vaccin à mRNA pour la primovaccination (doses de 30 μg pour Comirnaty® et de 100 μg pour Spikevax®), en respectant un intervalle d’au moins 4 semaines entre chaque dose, indépendamment des valeurs obtenues lors de dosages antérieurs d'anticorps.
Personnes âgées de 12 à 30 ans : il est recommandé d’utiliser de préférence le Comirnaty®. S’agissant des personnes immunodéficientes de ce groupe d’âge qui ont déjà reçu une ou deux doses de Spikevax®, il est possible, après avis d’un médecin-spécialiste et selon l’évaluation individuelle du rapport bénéfice/risque, de terminer le schéma vaccinal par une dose de Comirnaty®, en respectant un intervalle minimal de 28 jours entre la 1re et la 2e dose ou entre la 2e et 3e dose.
Enfants âgés de 5 à 11 ans présentant une immunodéficience sévère : il est recommandé d’effectuer un test sérologique quatre semaines après l’injection de la 2e dose. Si le titre d’anticorps vaccinaux anti-SARS-CoV-2 est clairement positif, une 3e dose de vaccin n'est pas nécessaire. Les titres d'anticorps vaccinaux positifs à la limite de la norme doivent être considérés comme négatifs. Si le titre d’anticorps est négatif, il est recommandé d’administrer une 3e dose pour compléter la primovaccination, en respectant un intervalle minimal de quatre semaines après la 2e dose.
Une détermination des anticorps doit être généralement réalisée 4 semaines après la 3e dose. Les personnes qui n'ont pas formé d'anticorps vaccinaux après trois doses de vaccin, doivent être informées que malgré les vaccinations, elles doivent respecter les autres mesures de protection (maintien de la distance, port du masque et hygiène des mains) encore plus systématiquement que les autres personnes vaccinées avec une immunodéficience, même si ces mesures de protection sont assouplies pour la population générale. La vaccination de tous les contacts proches est particulièrement importante.
En cas d’infection au SARS-CoV-2, il convient d’envisager un traitement par anticorps monoclonaux pour ces patients (voir Policy brief on the reduction of Covid-19-associated mortality by drug therapies).
Lorsque la 2e dose a été administrée il y a plus de quatre semaines, la 3e injection doit être effectuée le plus tôt possible. Le moment idéal pour l’administration de la 3ème dose doit être discuté avec les spécialistes qui sont en charge du patient (intervalle minimal de 4 semaines après la 2ème dose). En général, l’immunosuppression doit être aussi faible que possible au moment de la vaccination, si le traitement de la maladie le permet. Dans le cas des thérapies qui déplètent les cellules B, il faut veiller à ne pas administrer le vaccin à un moment où les cellules B sont totalement supprimées : pour les personnes sous rituximab, etc., la 3e dose du vaccin mRNA devrait idéalement être administrée 4 à 5 mois après la dernière dose du médicament, mais au moins 4 semaines avant la prochaine dose de celui-ci, afin de permettre la meilleure réponse possible des cellules B, car la réponse immunitaire humorale au vaccin est fortement corrélée avec le nombre de lymphocytes B. Toutefois, il faut également se rappeler que l'absence de réponse immunitaire humorale ne signifie pas une absence totale d'immunité contre le SRAS-CoV-2. En effet, même en l'absence de lymphocytes B et sans anticorps vaccinaux contre le SRAS-CoV-2, les patients sont capables de développer une réponse immunitaire cellulaire spécifique contre le SRAS-CoV-2, ce qui devrait les protéger au moins partiellement d'une évolution sévère de la maladie COVID-19.
Les traitements par anticorps monoclonaux contre le COVID-19 peut prévenir une évolution sévère du COVID-19. Ils sont disponibles pour traiter les patients atteints d’un COVID-19 confirmé et présentant un risque élevé de développer une forme sévère de la maladie. Toutes les préparations ne sont pas efficaces contre les nouvelles variantes du SRAS-CoV-2 (comme Omicron) ; le choix de la préparation doit être adapté individuellement, en fonction de la variante du SRAS-CoV-2 présente.
Parmi les critères permettant de déterminer quels patients ambulatoires peuvent bénéficier de ce traitementfigurent figurent:
OU vaccination/booster ≥ 4 mois (les patients ambulatoires présentant une vaccination/un booster ≤ 4 mois ne sont pas éligibles pour un traitement par AcM)
ETLes patients sont âgés plus de 80 ans, indépendamment de tout autre facteur de risque
Patients fragiles : Les patients âgés de plus de 80 ans et les patients présentant le critère de risque (maladies/traitements affaiblissant le système immunitaire)
L'éligibilité au traitement est différenciée en fonction du statut vaccinal, comme suit :
--> Dans ces groupes, d'autres circonstances, comme les soins palliatifs par exemple, peuvent également influencer la décision de proposer ou non des AcM.
Femmes enceintes non vaccinées présentant une infection confirmée par le SARS-COV-2 (patientes ambulatoires)
De plus amples informations sont disponibles sur le site de l'OFSP.
L'efficacité d'une administration de deux doses de vaccins à mRNA a été établie à 95.0%, avec un intervalle de confiance de 95% entre 90.3% et 97.6%. Mais comme pour de nombreux essais cliniques, qu'il s'agisse de médicaments ou de vaccins, toutes les sous-groupes n'ont pas été représentées dans la population inclue, entre autre les personnes immunodéprimées. Cependant les patients souffrant de maladies autoimmunes vaccinées dans le cadre des études vaccinales ne semblent pas avoir eu plus de complications que la population générale.
Le vaccin COVID-19 Vaccine Janssen® n'est administré qu'une seule fois, mais il est moins efficace que les vaccins à mRNA.
La stratégie vaccinale menée par la Suisse contre le COVID-19 continue de s’appuyer sur les vaccins à mRNA, car ils sont plus efficaces que le vaccin COVID-19 Vaccine Janssen® (vecteur viral non-répliquant). La recommandation consiste à vacciner le plus possible avec les vaccins à mRNA. En particulier pour les personnes immunodéficientes, la vaccination avec un vaccin à mRNA reste fortement recommandée. En effet, il est possible que l’efficacité du vaccin COVID-19 Vaccine Janssen® soit réduite chez ces personnes. Ce vaccin ne doit donc être envisagé que si le rapport bénéfice/risques individuel (efficacité, tolérance) reste favorable par rapport à une vaccination avec un vaccin à mRNA.
L’administration du vaccin COVID-19 Vaccine Janssen® n’est pas recommandée non plus aux femmes enceintes. Le manque de données disponibles actuellement à ce sujet conduit à recommander exclusivement le recours aux vaccins à mRNA dans de cette population.
Sur la base des propriétés de ce vaccin et de l’autorisation de Swissmedic, l’OFSP et la CFV recommandent l’utilisation du vaccin COVID-19 Vaccine Janssen® chez les personnes suivantes :
Le vaccin COVID-19 peut également être donné aux personnes souffrant d'allergies. Toutefois, la prudence est de mise pour les personnes qui ont des antécédents de réactions graves à des vaccins ou à des médicaments injectés, auquel cas il est nécessaire de consulter un médecin spécialisé en allergologie et immunologie clinique. Conformément à la recommandation de vaccination à mRNA, état au 21.01.2022 (annexe 2), les critères suivants sont considérées comme des contre-indications relatives à l’administration de vaccins à mRNA (voir chap. 2.3.1) :
Le consensus des experts nationaux et internationaux en rhumatologie, immunologie et maladies infectieuses est que les patients atteints d'une maladie à médiation immunitaire devraient si possible bénéficier du vaccin COVID-19. Malgré le risque que ces patients n'aient pas une réponse vaccinale aussi robuste que les personnes sans pathologie immunitaire, une vaccination COVID-19 est recommandée car "un certain degré d'immunité est préférable à aucun degré d'immunité" (Prof. Anthony Fauci). La vaccination est également recommandée pour les contacts étroits des patients immunodéprimés.
A signaler qu’une vaccination durant les moins 4 mois qui suivent une administration de rituximab ou pendant un traitement de Prédnisone > 20 mg/j ne permet souvent pas une réponse vaccinale significative. Dans cette situation particulière, nous recommandons si possible de retarder l’administration du rituximab pour faire le vaccin rapidement. Il est recommandé d’attendre au moins 2 semaines après la deuxième vaccination COVID-19 avant d’administrer le rituximab. En cas d'infiltration cortisonée (par exemple dans les articulations), il est recommandé d'attendre au moins 24 heures après l'infiltration avant une vaccination COVID-19.
Les patients immunodéprimés en raison de leur traitement (voir "Recommandations de vaccination pour les patients atteints d'une maladie rhumatismale inflammatoire") ne devraient pas recevoir de vaccins vivants atténués. Cependant, aucun vaccin vivant-atténués pour COVID-19 n'est actuellement disponible en Suisse. Les vaccins à ARNm sont considérés comme sûrs pour les patients atteints de maladies à médiation immunitaire ou sous thérapies immunomodulatrices (c'est-à-dire les vaccins COVID-19 de Pfizer/BioNtech ou Moderna), ainsi que les vaccins à vecteur viral non-répliquant (p.ex. AstraZeneca/Oxford - AZD1222 ou Janssen-Cilag AG). Le vaccin COVID-19 Vaccine Janssen® est désormais également disponible en Suisse.
Par ailleurs, il n'existe actuellement encore aucune donnée sur une éventuelle amélioration de l'efficacité du vaccin COVID-19 avec une interruption temporaire de l'immunosuppression. Chez les patients dont la maladie est bien contrôlée (rémission ou faible activité de la maladie), des experts conseillent parfois une courte interruption (2 semaines) des immunosuppresseurs tels que le méthotrexate, l'abatacept ou les inhibiteurs des Janus kinases pour améliorer la réponse vaccinale.
Pour les deux vaccins à mRNA de Pfizer/BioNtech ou Moderna, l'administration de deux doses est nécessaire. Si la deuxième dose de vaccin est retardée, la première administration n'a pas besoin d'être répétée. Pour l’immunisation de base, une dose unique de vaccin est recommandée pour le vaccin de Janssen-Cilag.
On peut conseiller aux patients de consulter la page web de la Ligue suisse contre le rhumatisme de l'ACR ou de l'EULAR sur ce sujet, qui contient beaucoup d’information actualisées et vérifiées sur la vaccination COVID-19.
Selon les recommandations de vaccination avec des vaccins à ARNm contre le COVID-19 (état 21.01.2022), en cas d’infection aiguë ≥ 4 semaines après la 1re dose et avant la 2e, aucune dose de vaccin supplémentaire n’est recommandée pour la primovaccination.
Exception : chez les personnes présentant une immunodéficience sévère, une dose de vaccin supplémentaire est recommandée 1 à 3 mois après l'infection (intervalle minimal : 4 semaines après l'infection), car on ne sait généralement pas quelle est la qualité de la réponse immunitaire et donc de la protection après l'infection et la vaccination.
Swissmedic a délivré une autorisation pour l'utilisation du vaccin COVID-19 produit par Pfizer/BioNTech, par Moderna et par Janssen-Cilag AG.
Vous trouverez ici les informations professionnelles concernant le vaccin Comirnaty de Pfizer/BioNTech.
Vous trouverez ici les informations professionnelles concernant le vaccin Spikevax® de Moderna.
Vous trouverez ici les informations professionnelles concernant le COVID-19 Vaccine Janssen® de Janssen-Cilag AG.
S’agissant de la responsabilité lors de la vaccination, veuillez tenir compte des règles énoncées dans l’article Vaccin contre le COVID-19: responsabilités et droits des patients et, en particulier, de ce qui concerne l’information aux patients.
Il est fortement recommandé aux patients immunodéprimés ou sous traitement antirhumatismal de base de se faire vacciner contre la grippe. Le vaccin contre la grippe ne protège que contre la grippe (influenza), pas contre le COVID-19 et pas non plus contre le rhume. La vaccination contre la grippe peut être administrée en même temps que, avant ou après la vaccination par COVID-19. Aucun intervalle minimum entre une vaccination à l'ARNm et les autres vaccinations n'est désormais recommandé.
Les personnes souffrant de maladies ou subissant des thérapies qui affaiblissent le système immunitaire font partie des personnes particulièrement vulnérables. Cela est particulièrement le cas pour ceux qui prennent des médicaments qui suppriment le système de défense immunitaire (comme l'utilisation à long terme de glucocorticoïdes, d'anticorps monoclonaux, de cytostatiques, etc.).
Selon l'article 27a de l’Ordonnance 3 sur les mesures destinées à lutter contre le coronavirus (COVID-19) (état 17.02.2022) les employeurs ont l’obligation de protéger la santé de leurs collaboratrices ou collaborateurs particulièrement vulnérables. Les employés vulnérables s’acquittent de leurs obligations professionnelles contractuelles ou des tâches de substitution équivalentes à domicile. Si, en raison de la nature du travail, les activités professionnelles ne peuvent être accomplies qu’au lieu du travail habituel, le patient peut exercer sur place, pour autant que les conditions étendues en matière d’hygiène et d’éloignement social sur le lieu de travail soient remplies. Si cela n’est pas possible, ou si l’employé concerné refuse d’accomplir une tâche qui lui a été attribuée parce qu'il estime que le risque d'infection par COVID-19 est trop élevé, malgré les mesures prises, l’employeur le dispense en continuant à lui verser son salaire. Les employés font valoir leur situation de personnes vulnérables par une déclaration personnelle. L’employeur peut demander un certificat médical.
On peut conseiller aux patients de consulter la page web de la Ligue suisse contre le rhumatisme sur ce sujet, qui contient beaucoup d’information actualisées dans une langue accessible.
Selon le courrier de l'OFSP du 8 juin 2020, I‘approvisionnement en hydroxychloroquine pour les patients chroniques s’est stabilisée et ne pose plus de difficultés actuellement. Au vu de l’évolution favorable de la situation, les recommandations et les mesures d'accompagnatrices (utilisation du formulaire de commande) sont donc levées avec effet immédiat.
L’hypothèse selon laquelle l’Actemra® serait efficace en cas d’infection au COVID-19 est toujours discutée, car les études publiées à ce jour sont contradictoires.
L'utilisation d'Actemra® pour les infections COVID-19 n'est actuellement plus recommandée (https://ssi.guidelines.ch/guideline/3352). La recommandation de la SSR du 24.03.2020 que les patients rhumatologiques recevant l’Actemra® par voie intraveineuse passent à une administration sous-cutanée est donc révoquée.